Ouvrages d'art

Maître d’ouvrage

Réseau Ferré de France

Maître d’œuvre

Jean MULLER International, Willkinson Eyre Architects , Alfred PETER Paysagiste

Dates

2011

Montant des travaux

35 M€ HT

Nature de la mission

Marché de définition suite à concours et maîtrise d'œuvre

Linéaire

792 m

La conception des T.G.V. français est toute imprégnée d’un objectif simple : GAGNER DU TEMPS.

De cet impératif respectable, est née une infrastructure « pure » dans son rapport aux territoires traversés, à la manière des canaux Freycinet du XIXe siècle. Ce principe fort s’exprime sans ambiguïté dans le profil en long : une ligne extrêmement tendue se confronte à la topographie, et de cette rencontre sortent des saignées, des remblais et parfois des viaducs…

Rarement, le T.G.V. français «touche-t-il terre» en collant au terrain naturel.

Le viaduc de la Savoureuse provient de cette confrontation, à un endroit où la ligne, même courbée, n’arrive plus à rattraper le sol.

Nous définissons notre travail de conception comme la transformation de cette rencontre impossible en un événement architectural puissant mais humain. Il importe très peu que cela soit une rivière, une autoroute, un canal ou une zone commerciale que l’on franchisse ; tout se joue dans le dessin des éléments qui font la liaison entre «la ligne des gens pressés» et un relief croisé là par hasard.

 

Treize quadripodes inversés
Le viaduc, ouvrage hors échelle, se compose de treize quadripodes distant les uns des autres de 67 mètres. Ce geste ne vise pas à surmarquer tel ou tel franchissement, c’est un travail d’architecture au sens noble du terme. Il a pour but unique de rendre légers et élégants des supports traditionnellement très massifs.

L’exceptionnel de notre proposition se pose donc bien dans les piles, éléments de liaison entre la ligne tendue du T.G.V. et le sol naturel.

 

À propos de l’intégration d’une promenade cyclable
Au-delà des aspects esthétiques évoqués, nous avons cherché à donner à l’ouvrage une dimension supplémentaire, en permettant à un piéton, un cycliste, un touriste ou un simple visiteur du dimanche, de s’approprier un peu «la ligne des gens pressés».

Rajouter un passage sous le tablier engendre un surcoût modeste mais change radicalement le sens du projet. La création d’un parcours original et unique signifie toute l’attention portée aux riverains.

Cette promenade cyclable pourrait se connecter à la véloroute internationale qui passe le long du canal. La présence d’un pôle universitaire et la réalité de ces deux villages séparés par les infrastructures Est/Ouest pourraient justifier, à côté d’autres arguments, cette proposition iconoclaste mais très «développement durable».

 

 

Détail de l’ouvrage

Insertion du viaduc dans le paysage

Intégration dune promenade cyclable

Le monument de la région